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La conservation des cosmétiques

La conservation des cosmétiques est un vaste sujet, qui suscite beaucoup de polémiques. Car quand on pense conservation, on pense bien évidemment conservateurs, qui n’ont pas vraiment le vent en poupe.

Mais qui dit conservation des cosmétiques, dit aussi conservation de la formule et de ses principes actifs, sujet qui touche donc aussi à la manière dont le consommateur va conserver son produit cosmétique chez lui : combien de temps va-t-il conserver ses cosmétiques naturels ? dans quelles conditions (humidité, chaleurs) ? 

La question de la conservation des cosmétiques est donc un sujet extrêmement large et complexe, mais fondamental car il est à la croisée des chemins entre protection des consommateurs et efficacité des cosmétiques. 

C’est pourquoi nous l’aborderons en 2 parties :

  • La première traitera de l’épineuse mais fondamentale question de la conservation microbiologique des cosmétiques 
  • La seconde abordera la question de la conservation des cosmétiques sous l’angle conservation des produits par le consommateur

Chapitre 1 : la conservation microbiologique des cosmétiques

A quoi servent les conservateurs ?

Pour comprendre l’enjeu qui existe autour des conservateurs cosmétiques, il convient de rappeler que chaque fabricant européen de cosmétiques est dans l’obligation de faire tester ses produits par un laboratoire indépendant qui examine sa résistance à certaines souches de bactéries qui sont introduites dans le produit cosmétique. Il s’agit du « challenge test ». Tant que ce test n’est pas passé avec succès, le cosmétique ne peut être mis sur le marché.

 

Ce test sert à protéger les consommateurs européens : si le produit n’est pas stable, peuvent apparaître bactéries, levures, champignons qui peuvent être dangereux pour les utilisateurs (irritations, allergies, inflammations etc…). 

Les risques de contamination se rencontrent essentiellement au niveau :

  • Des matières premières : le constituant peut alors déjà être contaminé si il a été mal conservé depuis son extraction.
  • De la fabrication : au moment de la préparation ou du conditionnement.
  • De l’utilisation : au contact de l’air ou lorsque l’on utilise nos doigts pour prélever le produit.

Certaines galéniques et certains packagings sont plus propices au développement de bactéries :

  • Les produits contenant une phase aqueuse majoritaire (eaux micellaires, crèmes, sérums aqueux)
  • Les crèmes conditionnées dans des pots dans lesquels les consommateurs mettent régulièrement les doigts
  • Les produits de grande contenance (eaux micellaires conditionnées dans de grands packagings par exemple)

Les différentes catégories de conservateurs et comment les identifier

L’annexe V du règlement CE relatif aux produits cosmétiques énumère 59 conservateurs autorisés dans la formulation cosmétique, leur seuil de concentration maximal autorisé ainsi que d’autres restrictions en fonction de la nature du conservateur. Chaque produit cosmétique présent sur le marché européen doit être conforme au Règlement et à ses annexes.

 

Les conservateurs de synthèse Cosmétiques

Voici les conservateurs antimicrobiens synthétiques les plus répandus dans les cosmétiques :

  • Les parabens ;
  • Le phénoxyéthanol ;
  • Le triclosan ;
  • Le cetrimonium bromide ;
  • Le méthylisothiazolinone.

Les conservateurs acceptés dans les cosmétiques BIO

Même BIO, les produits cosmétiques sont dans l’obligation de contenir des conservateurs. Si ceux-ci peuvent quelquefois être légèrement irritants ou asséchants, ils présentent toujours moins de risques que ceux présents dans les conservateurs conventionnels. Voici ceux que l’on retrouve le plus fréquemment :

  • Acide benzoïque (INCI : benzoïc acid)
  • Acide sorbique (INCI : sorbic acid)
  • Alcool benzylique, ou Cosgard (INCI : benzyl alcohol)
  • Acide dehydroacetique, DHA ou Geogard (INCI : dehydroacetic acid)
  • Sorbate de potassium (INCI : potassium sorbate)

Les conservateurs naturels dans les cosmétiques :

  • Alcool naturel, ou Alcohol, issu de la fermentation de fruits ou de céréales,
  • EPP, extrait de pépins de pamplemousse ou Citrus grandis seed extract
  • Leucidal ou Leuconostoc/Radish Root ferment : obtenu par fermentation de radis avec Leuconostoc kimchii,
  • Naticide ou Plantaserve Q

 

A côté de ces conservateurs listés, existent des agents fonctionnels qui jouent un rôle de conservation mais dont ça n’est pas le rôle principal :  c’est le cas des glycols et de ses dérivés. Il s’agit d’ingrédients qui permettent de booster la conservation, et qui sont utilisés par les fabricants de cosmétiques pour limiter voire totalement éviter les conservateurs définis comme tels d’un point de vue réglementaire.

Pourquoi les conservateurs des cosmétiques font-ils polémiques ? 

Les conservateurs des cosmétiques font parfois l’objet de critiques car :

  • Certains peuvent s’avérer allergisants ou irritants. Cela s’explique par le fait qu’ils luttent contre tout micro-organisme, ce qui peut perturber la flore microbienne de la peau.
  • D’autres sont par ailleurs fortement soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens. 
  • D’autres encore sont accusés d’être d’importants polluants

Voici les 6 conservateurs à éviter :

 1. Les parabens / parabènes

Cette famille de conservateurs synthétiques (Paraoxybenzoates) est utilisée dans pratiquement tous les types de produits cosmétiques non bio. Si certains conservateurs de cette famille ne semblent pas problématiques du tout, d’autres sont très controversés et par prudence doivent être évités : le propylparaben, le butylparaben et l’isobutylparaben.

 

2. Le phénoxyéthanol

Ce conservateur de la famille des éthers de glycol, très répandu dans les produits cosmétiques, est largement montré du doigt car il présenterait des risques cancérigènes, serait un perturbateur endocrinien, présenterait des risques sur la fertilité masculine, et serait nocif pour le foie et le sang. Par ailleurs il serait hautement allergisant.  

 

3. Le méthylisothiazolinone (MIT ou Kathon CG) 

Ce conservateur très utilisé et très controversé est montré du doigt pour son fort pouvoir irritant.

 

4. Le triclosan

C’est un anti-bactérien synthétique accusé d’être un perturbateur endocrinien 

 

5. Les formaldéhydes

 

6. Le cetrimonium bromide

C’est un conservateur chimique largement utilisé (eaux micellaires notamment) et qui est un allergène reconnu, très irritant

 

Les plus communs qu’il faut tâcher d’éviter sur une liste INCI sont les suivants : DMDM hydantoïne, diazolidinyl urea, imidazolidinyl urea, methenamine et quarternium-15.7

Peut-on se passer des conservateurs cosmétiques ? 

Ça dépend !

Il faut évidemment prendre en compte que l’objectif numéro 1 doit rester la protection des consommateurs.

 

Mais il existe des solutions pour éviter les conservateurs dans les cosmétiques, d’autres pour limiter leur utilisation, tout en garantissant une protection optimale des consommateurs face à un risque de prolifération bactérienne.

 

Pour éviter totalement les conservateurs cosmétiques, plusieurs solutions sont envisageables  :

  • La fabrication de cosmétiques stériles (process UHT notamment)
  • Les cosmétiques anhydres (sans eau) telle que les cosmétiques huileux ou les cosmétiques solides 
  • Le choix de packagings airless évitant tout contact de la formule avec l’air et les bactéries extérieures
  • Utiliser de l’eau gélifiée ou de l’eau ionisée

 

Certaines solutions permettent de limiter l’utilisation de conservateurs dans les cosmétiques :

  • Le choix de packagings protecteurs pour les formules (airless, mais aussi tout simplement les flacons pompes qui évitent, contrairement aux pots, tout contact direct et répété des consommateurs avec le cosmétique et donc l’introduction d’agents pathogènes dans le produit)
  • La conservation par le froid qui permet de limiter l’utilisation de conservateurs, le froid limitant fortement la prolifération bactérienne (conservation au froid qui est préconisée pour les hydrolats, les gels naturels d’aloé véra…) 

Chapitre 2 : enjeux de la conservation des produits cosmétiques par les consommateurs :

Préservation des principes actifs, efficacité et diminution des risques sanitaires

Les consommateurs ont en effet eu aussi un rôle à jouer, non négligeable, pour garantir une bonne conservation de leurs produits cosmétiques, et leur efficacité optimale.

Le respect des Dates Limites d’Utilisation (DLU) et des Périodes Après Ouverture (PAO)

Sur chaque produit apparaît des indications sur la durée de conservation des produits cosmétiques :

  • La DLU doit être mentionnée clairement pour tout produit cosmétique qui ne peut se conserver plus de 30 mois. Cette date est indiquée sur le produit ou sur son packaging, et n’a rien à voir avec l’ouverture du produit. Il correspond à une date limite d’utilisation après la fabrication du produit.
  • La PAO quant à elle désigne la « période après ouverture ». Comme son nom l’indique, elle correspond au temps maximal d’utilisation du produit après sa 1ère ouverture. La PAO est indiquée sur les produits sous forme d’un pictogramme : un pot ouvert sur lequel est indiqué le nombre de mois durant lequel le produit peut être conservé après son ouverture.

Si la DLU est facile à suivre, la PAO elle est beaucoup plus compliquée à suivre, sauf à noter sur le produit directement la date d’ouverture.

Comment sont définies ces PAO et DLU ? 

Des tests de stabilité sont réalisés sur les produits cosmétiques pour déterminer la durabilité du produit. On réalise en principe une étude de vieillissement accéléré (typiquement à 40°C) et on évalue l’intégrité du produit sur plusieurs critères pertinents, en fonction du produit : des critères microbiologiques, mais aussi physico-chimiques (PH, viscosité…) et organoleptiques (odeur, couleur…).

 

Les paramètres suivants sont notamment pris en compte dans le cadre des tests de stabilité, afin d’évaluer les risques de contamination bactérienne, qui constitue le risque majeur contre lequel la réglementation veut prémunir les consommateurs : 

• La résistance intrinsèque de la formulation à une contamination microbienne, 

• L’interface produit/environnement lié à l’utilisation (type de conditionnement), 

• La durée d’utilisation prévisible (adéquation du rapport Volume/Dose/fréquence), 

• La zone d’application,

 

Concrètement, quels sont les risques si on dépasse la PAO et/ou la DLU ? 

Les risques en cas de dépassement de la PAO et/DLU sont de deux ordres principaux :

  • Le risque sanitaire pour le consommateur : risque d’allergies, de réactions cutanées
  • Risque d’inefficacité : les principes actifs s’altèrent. Sachant que certains principes actifs sont particulièrement sensibles et se dégradent très vites (Vitamine C, antioxydants etc…)

 

Au-delà de la PAO et DLU, il est important d’être attentif à tout signe d’altération de votre produit :

  • Changement de couleur,
  • Changement d’odeur,
  • Produit déphasé (une couche huileuse apparaît au-dessus du produit),
  • Apparition de moisissures.

Autant d’indications que votre produit s’est dégradé et que vous ne devez plus l’utiliser. 

La conservation des cosmétiques « dans un endroit frais et sec, à l’abri de la lumière »

Vous l’avez certainement remarqué, il est très souvent indiqué sur vos produits cosmétiques : « à conserver dans un endroit frais et sec, à l’abri de la lumière ». 

 

Pourquoi une telle indication ? Tout simplement parce que certains actifs cosmétiques sont particulièrement sensibles aux changements de température et à la lumière (on dit qu’ils sont thermo- et photosensibles). C’est le cas des vitamines (dont la fameuse Vitamine C très instable) et des antioxydants notamment. 

 

La limite des tests de stabilité est qu’ils mesurent uniquement la stabilité des produits sous l’angle microbiologique, organoleptique mais pas de l’efficacité du produit !

 

Une crème ou un sérum peut être encore « bonne à utiliser » mais ne plus avoir d’efficacité réelle compte tenu de la dégradation des actifs. Ce qui est en soi une aberration quand on sait que l’attente première des femmes lors de l’achat de leur produits cosmétiques est l’efficacité. 

 

Comment donc conserver au mieux ses produits cosmétiques, pour garantir leur efficacité optimale ? 

Concrètement, la salle de bain est certainement le pire endroit pour conserver ses produits cosmétiques : entre le chauffage, l’humidité, les variations de températures… toutes les conditions sont réunies pour dégrader vos produits cosmétiques.

 

Alors quelles alternatives concrètement pour conserver de manière optimale ses produits cosmétiques ? 

  • Il est préférable de conserver ses cosmétiques dans la chambre à coucher que dans la salle de bain. Vous pouvez aménager un petit panier avec vos produits, ou mieux, pour celles et ceux qui ont de la place, avoir une coiffeuse où vous stockez vos produits. 

 

En effet, la chambre est par définition moins humide et moins sujette aux changements de températures que la salle de bain

  • Placer vos produits cosmétiques sensibles (crèmes et sérums à la vitamine C, eaux florales, soins sans conservateurs, crèmes et sérums riches en antioxydants, huiles…) dans le réfrigérateur pour leur garantir un environnement frais et sec, et éviter au maximum de détériorer les principes actifs de vos produits. 

Attention cependant à bien isoler vos produits des denrées alimentaires afin d’éviter les contaminations croisées et les mauvaises odeurs 

  • Disposer d’un petit réfrigérateur de beauté, spécialement dédié à vos produits cosmétiques, et que vous pouvez placer dans votre chambre ou dans votre salle de bain.

 

Les avantages ? une température stable, un environnement sain, et la facilité d’accès à vos produits. 

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